"Je suis traversé des sentiments contradictoires quand je reviens dans un endroit où j’ai vécu de beaux moments :
la joie du retour et la crainte que cette fois-là soit moins bien.
(Extrait du témoignage d'un auteur présent au festival Idéklic 2024)

Je suis revenu à Moirans-en-Montagne pour le Festival pour l'enfant Idéklic Jura . Au début de mon premier atelier, il n’y avait pas grand-monde et je me suis dit que ma crainte de la déception était justifiée. Puis, il y a eu une, deux, trois, dix, quinze personnes… Des effectifs fluctuants mais une forte tendance haussière : de plus en plus de curieux venaient et des enfants revenaient à un atelier, un deuxième, un troisième. Une jeune fille a même fait toutes les séances ! Dès la fin du premier jour, je croisais des enfants qui me saluaient dans la rue et j’avais l’impression d’être chez moi. Le deuxième jour puis le troisième, je me suis demandé si je n’allais pas me présenter aux municipales, j’avais l’impression d’être Jacques Chirac en campagne dans un verger rempli de pommiers.
Aux ateliers, les enfants venaient parce qu’ils avaient entendu parler de cet atelier et les habitués leur expliquaient les règles. Je n’avais plus rien à faire !
Cet engouement ne doit rien à mon talent. Ces superbes journées sont le fait de l’organisation d’Idéklic, un festival qui existe depuis plusieurs années : des enfants qui y ont participé sont devenus des bénévoles à l’adolescence puis des parents qui amènent désormais leurs enfants… Le rayonnement du festival est incroyable : j’ai vu des personnes d’Alsace, de Bourgogne, de Normandie, de Toulouse. Quand on est allé une fois à Idéklic, on y revient, même quand on a déménagé à des centaines de kilomètres de Moirans-en-Montagne.
Il y a les activités du festival et il y a les à-côtés : des rencontres avec des personnes que l’on connaît ou que l’on apprend à connaître, avec des artistes, avec des organisateurs, avec des gens dans la rue…

Bref, c’était extraordinaire de vivre Idéklic avec les enfants, leurs parents et grands-parents, les organisateurs, les artistes, les inconnus dans la rue, ceux avec qui j’ai regardé la demi-finale de l’Euro dans un bar...

Quand on est allé une fois à Idéklic, on y revient et j’ai bien peur de ne pas échapper à la règle si l’on veut encore de moi dans cette ville aux paysages extraordinaires."